Comment rester honnête lorsque de toutes parts, on vous bafoue, on vous torture. Comment rester de marbre devant tant d’injustice, lorsque l’on s’aperçoit que l’hypocrisie l’emporte sur la vertu. L’opprobre est sur moi. Comme un démon insatiable, elle se repaît de mon âme, et remet à zéro le compteur de mon cerveau. Pitié a-t-on de moi, alors que je n’en veux point. Moi qui n’aspire qu’à de la tendresse, l’on m’agresse ; moi qui n’aspire qu’à la paix, l’on me fait la guerre ; cela m’exaspère au plus haut point. Que n’ai-je eu dans mon enfance les regards doux de parents consciencieux du bien-être de leur progéniture. Comme la vie m’eût été plus facile sans la laborieuse recherche de leur plaire à tout prix. Eus-je dû me contenter de paresser en restant silencieux aux attaques les plus perverses… je ne sais point. Je suis un peu perdu. Je deviens sourd à toute critique et même les compliments ne m’atteignent plus. Restez dans votre monde, pourfendeurs de ma foi, car mon esprit est libre de toute loi. Loin de toutes vicissitudes, mon corps pourrit dans les entrailles du monde. Je suis mort. Oubliez-moi !.