Vouloir Immuniser l'Homme.
Laisser reposer ma tête sur ton torse
A l'écoute des battements de ta peur
Une perle de sueur goutte sur ton front
Une goutte de sang perle sur ton cœur
Résultat d'une étreinte passionnée
Entre deux êtres amoureux reliés
Une mèche de tes cheveux noirs légèrement se rebelle
Bel éphèbe aux yeux d'ébène
Du feu de ton sang
Sous la glace de ta peau
Au bélier de mes rêves
A nos envies de caresse
De ne pas m'avoir contaminée
Etait devenu ta fierté
Oublier cette pestilence
Neutraliser la souffrance
Deux années pour se dire
Au revoir tous les jours
Des fois que le lendemain au pire
Il n'y ait plus d'amour
Les médicaments pour toi
Ce fût trop tard
Un peu de shit pour redonner l'appétit
Un scalpel pour tes staphylocoques chéris
Rien qu'une ombre dans ton regard
Qui en dit plus sur bien des avatars
Un dernier sourire sur tes lèvres
Et ton corps a tourné au bout du couloir comme en rêve
En chemise blanche tu es monté au ciel
Ton âme sans heurts est allée voir l'arc-en-ciel
Pas une larme pas un cri
J'ai commencé une autre vie
Laisse reposer ma tête sur l'oreiller
Même si tu es parti je ne peux oublier
Dix sept ans de partage
Dix sept ans à attendre
Une fin que l'on croyait rapide voir proche
Tant de mots échangés
Et de complicités
Moments qui nous rapproche
De rires et d'émerveillements
Pour des choses futiles et pourtant si précieuses
Quelques nuages passagers
Comme un entrefilet
Dans le roman de ta vie
Entre l'annonce du verdict et l'envie
De résister à l'inéluctable terminaison
D'un cycle parsemé d'embûches et sans compromissions
La déprime l'euphorie si délicieuse
Une légère brise dans tes cheveux d'argent
Un rayon de lune dans le soleil couchant
Les amis qui s'en vont
Rejoindre la poussière d'étoiles
Et que vite l'on oublie de crainte de leur ressembler
Des préservatifs pour se préserver
Petite chose ronde qui vous place
Dans une bulle de tendresse
Et de satisfaction
Et si "alea jacta est"
N'était qu'une illusion
S'il y avait encore un espoir de résurrection
Une résurgence du mal le réduirait à néant
Se battre résister encore
Ne pas baisser les bras
Lever le poing vers le soleil
Et dire encore une fois c'est moi
Je suis un homme je suis là
j'existe encore devant Toi
Ne t'en déplaise trublion
Et niquer l'infection.
DUSTER.